jeudi 28 mars 2013

Mon carnet et moi



Autant que je ne lui parle pas beaucoup, je me dévoile dans mon « mystère », dans ce monde à moi où j’ai tendance à me lâcher, emportée par cette confidence, sans jugements, entre mon carnet et moi. Comme si l’écriture pouvait parler à ma place, comme si je me sentais ainsi plus en sécurité. « Douce illusion ! », on m’a déjà un jour averti.



...Et j’éprouve, dernièrement, d’une sensation étrange. Autant je me sentais à l’aise derrière l’écriture, autant je me sens aujourd’hui de plus en plus dévoilée, et je me sens presque nue… Et j’ai donc un sentiment d’embarras vis-à-vis de lui. Peut-être aussi parce qu’autant j’écris, autant j’ai l’impression d’être imprécise… Mais, à la fin, c’est aussi cela l’écriture : une découverte de soi-même. Ainsi, je continue à écrire, pour à moi-même me dévoiler !


Kamra Malka

Il pleut



Il pleut. Quel temps !
Il fait pourtant si beau ici dedans !
C’est l’amour que je te dédie
Ce ton regard toujours vivant
Dans mes rêves, mes sèves
Ma vie !

Ah, ils me font sourire, ces souvenirs !
Que bien je m’éclate de rire
De cette fuite au toit de ma voiture
Il me faut bien « atterrir sur terre »
Pour pouvoir débarquer
Là où tu m’espère.

Kamra Malka

Les Oliviers de mon jardin



Jardinière et passionnée des plantes,
Je cultive dans mon jardin bien plus que ces espèces
Rêveuse et aimante de la vie
Je sème espoirs et désirs,
Je cultive l’amour !

Il est pourtant délicat, il est fragile
Que pour plus qu’il pousse au cœur de mon jardin
Il peut périr au sein d’un autre…
Si, parce que ces arbres ont des âmes !
Ils cohabitent deux jardins distincts.

Ces deux Oliviers au cœur de mon jardin
Des biens des plus précieux
Arrosés de mon amour
N’ont plus la même vigueur
Ils n’ont même pas la même valeur

Je les aime tous, sans doute
L’un, pourtant, ne vit plus dans son deuxième jardin
Ici il perd donc ses couleurs, il est malade dans mon cœur
Que j’essaie davantage de l’arroser d’autres sentiments
Pour qu’il y reste bien et pour toujours
Bien qu’un autre bel arbre devra un jour y naître

L’autre est tellement beau et extraordinaire
Si spécial aussi dans le jardin du monde
Que je n’oserais pas l’arroser autrement
Et parce que je l’arrose aussi de respect et d’admiration
Je le soigne avec un amour pur et innocent
Pour que je puisse le voir toujours aussi verdoyant
Dans ce mon jardin d’émotions.


Kamra Malka

« Le cœur est comme l’arbre – où il veut il renaît ».
(adaptation d’un proverbe africain, Mia Couto, dans le livre « O fio das missangas ! »)

mardi 26 mars 2013

des sourires pour un monde plus beau!



Et comme si n’étaient pas ses yeux ceux seuls capables de me paralyser, par cette lumière pure et cristalline, reflet sans doute de la beauté de son âme, aussi son sourire et sa voix m’engourdissaient. A tel point qu’au début je pouvais sentir mes mains tremblantes des palpitations qui s’accélèrent dans ma poitrine. Cette fois-ci Monsieur M n’était pas là pour remplir mon silence, bien que des silences pussent parfaitement remplir l’espace de temps et le bonheur de ce moment, sans pas trop d’embarras. Ainsi, je me suis laissé apporter par ses vagues de questionnements, dans une discussion « ivre » mais bien agréable. Et si cette « ivresse » puisse ne pas paraître adéquate pour décrire cette ambiance saine et pleine d’innocence, elle est peut-être due à ma « perte de sens » devant l’homme « le plus beau de la planète ». Je n’avais pas pourtant le droit d’envahir autant son intimité, je ne voulais pas qu’il se sente menacé par ce chaos qui se passe à l’intérieur de moi, par ces sentiments qui me rapprochent de lui. Je lui regardais en essayant de décider ce que j’irais dire. Je voulais lui dire que le monde serait beaucoup plus beau si on trouvait davantage des sourires comme les siens, des regards comme les siens, des sensibilités comme les siennes… des âmes comme les siennes ! Qu’aussi « mon monde » serait plus beau !
Le monde est sans doute magnifique et je me régale sincèrement à admirer ses beautés, je dirais même que c’est l’un de mes hobbies préférés. Ce qui me fait plutôt mal, pourtant, c’est la « nature » humaine, qui me semble souvent être ignoble et avare, qui me désappointe à chaque jour davantage. C’est vrai que je suis très sensible à la souffrance d’autrui et j’avoue que je suis capable de penser davantage à l’autre qu’à moi-même. Pourtant je me rends compte qu’on vit dans un monde de profiteurs et égoïste, où le « code de survie » se résume à « chacun pour soi et Dieu pour tous » ! Où les gens sont tellement insensibles à la souffrance humaine (qui n’est pas la sienne), où ils ne cultivent pas des vraies valeurs… Je suis bien d’accord que le bonheur de chaque personne est lié à sa propre « vision de monde[1] », qu’il est donc à l’intérieur de chacun. En fait, je crois peut-être qu’il est possible de « changer » le cœur des hommes, de les adoucir, je crois tout d’abord à leur bonté avant de les juger, puisqu’ils méritent des chances, puisqu’ils ont chacun son histoire et ce n’est pas à nous de les juger. Dans ce monde (avare et ignoble comme j’ai dit), il faut bien sur faire très attention surtout à « qui laisser rentrer dans votre monde », mais cela ne vous empêche pas de vouloir voir et faire sourire beaucoup plus de monde ! … Par rapport à mon travail, je veux seulement être capable de « faire sourire » les gens (même si elles sont « déjà » heureuses, de les voir sourire encore plus !) !...
Je voulais lui dire que, bien que mes yeux révèlent souvent, sans que je veule, des émotions contenues dans mon âme, je ne suis pas une personne triste ni tout à fait pessimiste. Rêveuse, oui, c'est possible. Je suis sûre que nous sommes capables d’améliorer des situations, même si nous sommes tellement impuissants pour « sauver le monde » et « la nature humaine », que nous sommes capables de rendre des gens heureux et que, à la fin, c’est cela qui importe vraiment. Je voulais lui dire que je suis heureuse de vivre, que je suis heureuse d’être là, malgré le chaos qui bouillonne dans ma tête. Je voulais lui dire… que je suis heureuse de lui connaître ! Je voulais lui dire, que ses yeux et ses mots me donnent forces, me livrent des envies, me volent des sourires… ! …

Kamra Malka




[1] La « vision de monde » est une expression utilisée par quelques auteurs, comme Peter Checkland, Edgar Morin ou Maturana et elle est comme une fenêtre où chaque individu aperçoit et interprète le monde, autant pour le comprendre que pour le transformer. C’est comme si c’était une lentille culturelle dont la construction inclut des valeurs, des conventions, des concepts et/ou des approches.

jeudi 7 mars 2013

Je la garde pétillante dans mon silence, votre âme !



Et si je reconnais votre âme, au-delà de cette beauté qui me trouble
Il faut bien la garder pétillante dans mon existence
Ainsi à distance, dans ce silence qui m’est inhérent
Pour qu’elle ne puisse jamais trouver un trou à s’échapper !
Ainsi comme me décampent ces âmes foraines
Très lointaines d’être comparables à la votre
Mais qui disparaissent si douloureuse et rudement
…Incapables d’entendre ou comprendre mes cris,
Mon regard, mon sourire, mon âme, mon silence ?
…Ou simplement n’ont-elles pas de cœurs ?
…Ou alors où eus-je tort ?...
Est-il vrai que je ne peux pas les adoucir ?
Non, impensable serait-il de vous perdre
De voir partir cette âme tellement belle et ravissante
Que je pusse moi-même me perdre…
Ainsi, je vous garde en pensée, en rêve, en silence…
…mais dans l’éternité et à chaque instant !

Kamra Malka