Autant que je ne
lui parle pas beaucoup, je me dévoile dans mon « mystère », dans ce
monde à moi où j’ai tendance à me lâcher, emportée par cette confidence, sans
jugements, entre mon carnet et moi. Comme si l’écriture pouvait parler à ma
place, comme si je me sentais ainsi plus en sécurité. « Douce illusion ! », on m’a déjà
un jour averti.
...Et j’éprouve,
dernièrement, d’une sensation étrange. Autant je me sentais à l’aise derrière l’écriture,
autant je me sens aujourd’hui de plus en plus dévoilée, et je me sens presque
nue… Et j’ai donc un sentiment d’embarras vis-à-vis de lui. Peut-être aussi
parce qu’autant j’écris, autant j’ai l’impression d’être imprécise… Mais, à la
fin, c’est aussi cela l’écriture : une découverte de soi-même. Ainsi, je
continue à écrire, pour à moi-même me dévoiler !
Kamra Malka