dimanche 22 septembre 2013

"Arrête de penser à moi..."

Photo : Dawid Lozinski

J’arrêterai de penser à toi, mon amour, le jour où un autre regard troublera mon cœur, peut-être, ainsi comme ce fut quand nous nous sommes rencontré. Je t’assure que ce n’est pas une question de volonté, puisque depuis longtemps j’essaie de t’oublier. 
Faire d’autres choses, rencontrer d’autres gens, faire ce que j’aime, découvrir d’autres paysages, écrire ma thèse… ! C’est ça la formule ? Je pars donc sur mon terrain de recherche, cet endroit dont je suis aussi folle amoureuse, pour faire des photos. Les vignes, le soleil, les vignerons, les sourires, le vin, la nature… ! Tu es pourtant caché dans tous les détails… Une simple blague me fait voir ton sourire, réentendre ces conneries que tu me racontais pour me voir rire… Un bon vin dégusté avec bonheur me ramène tous ces souvenirs de nous deux à chercher et à découvrir des vraies œuvres d’art d’ici et d’ailleurs… Le chemin de la maison me fait penser à chaque fois que tu me ramenais, qu’on discutait dans la voiture… je mets donc la radio pour penser à autre chose. C’est pourtant une chanson d’Arthur qu’on a écouté plusieurs fois…
J’accepte finalement l’invitation de celui que depuis un temps essaie de me conquérir. A la fin, il paraît être une très bonne personne : respectueux, divorcé, père d’une belle fillette, travailleur, romantique, guitariste… Pour ma surprise, c’est toi que je vois dans son regard. Je me laisse donc emballer, et je pense à toutes ces fois où tes lèvres ont touché les miens. J’ouvre pourtant les yeux et ce n’est pas toi. J’arrête et tout de suite je m’ennuie. Je me rends compte de l’erreur, encore une fois, que je suis en train de faire. Je pars tout de suite et je m’enfonce sur ma thèse. Mais tu es derrière chaque page, chaque mot, chaque soupire… Alors j’écris dans ce mon univers en essayant de te sortir de mon esprit, de mon âme, de mon corps… 
En vain. 
Ce n’est pourtant pas écrire que me fait penser à toi. Quand j’écris, c’est que depuis bien longtemps ta présence immatérielle ne me laisse pas tranquille…
« Moi, maintenant – que je dénoue !
Je ne pense même plus à toi...
Mais est-ce que je ne laisse jamais
De me rappeler que je t’ai oublié ? »
(Mario Quintana, traduction mienne)


-Kamra Malka-

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