samedi 29 mars 2014

C'est inévitable...


Ça fait deux mois que je suis de retour. Au début ce fut un peu difficile. A part rencontrer la famille et les amis, mon cœur, mes pensées, mes habitudes étaient encore là-bas. Après j’ai commencé à travailler, à faire du sport, à aller voir tous les jours Médoc, mon chien. Enfin, plein de projets, d’activités et d’amour (de ma famille notamment) remplissent, depuis, mes journées. Je me sens heureuse et aussi plus libre, je ne sais pas vraiment expliquer. Peut-être parce que je me sens aussi plus forte, plus confiante, plus courageuse, plus mature.

J’ai pourtant encore et toujours mes moments de silence et de solitude. Même si je suis en train de travailler (notamment dans mes projets artistiques), je me rencontre souvent avec moi-même, dans une introspection de mon âme. Et souvent, sans même que je me rends compte, je me retrouve là-bas, je pense encore à toi, je…

Je sais très bien qu’il ne faut pas se prendre à son passé. Et avec tout ce que j’ai construit et que je construis depuis qu’on s’est quitté, on peut vraiment dire que je ne m’attache plus au passé. Mais j’ai aussi appris qu’il y a des choses qui sont inévitables… Et elles ont leur temps juste pour y arriver. Ça ne sert à rien non plus de vouloir passer sur son passé, de vouloir précipiter, forcer, un nouvel avenir. J’ai cru ne pas m’enfermer dans ma bulle, j’ai cherché d’autres activités, des amis, et même de nouveaux amours… J’ai même cru l’avoir trouvé (l’amour à nouveau), après quelques fracas. Mais ce n’était, en vérité, qu’un peu d’affinité, beaucoup de points en communs, et peut-être aussi de « déficit affectueux »… Mes pensées et mon cœur étaient (et sont encore peut-être) à toi, malgré tout le nouveau que je construis. C’est l’inévitable. J’appris, pourtant, à ne plus souffrir, à ne plus attendre (de retour). Heureusement que je suis dotée d’une bonne dose de patience et les choses arriveront dans leur temps juste. Un nouvel amour, un « revoir », une nouvelle opportunité, des nouveaux sentiments… Ce n’est pas possible que j’aie pétrifié mon cœur ! Si je n’arrive pas à aimer à nouveau, c’est simplement parce que ce n’est pas le temps juste, ce n’est pas non plus, peut-être, la bonne personne.

Je deviens peut-être plus sensée. Et si je t’aime encore, ne le prends pas comme un karma, une obsession ou du harcèlement. Parce que je n’attends absolument rien de retour, parce que simplement tout ce que je fais c’est de respecter mes propres sentiments et d’être plus patiente et tolérante avec ceux-ci. Et, crois-moi, je suis heureuse avec ma « nouvelle » vie, avec ce que je construis et ce que j’apprends. Et, peut-être, c’est même mieux de t’aimer comme ça, à distance et en silence. Parce que ton indifférence ne m’affecte plus maintenant que je comprends et que je valide que je ne peux pas (et que je ne veux pas) attendre de retour de ta part. Et peut-être aussi… parce que je connais maintenant un peu de tes silences et de tes mystères…


-Kamra Malka-

jeudi 27 mars 2014

Photo: Raluca Deca

« Je sens encore en moi
L’odeur de jasmin
Que ton soupire
A déposé sur mon corps,
Dans ce baiser partagé,
Dans ce choyé donné avec l’âme,
Senti dans un câlin affecté
Par la peur du départ,
Par la peur de la distance
Et de la chaleur perdue… »


(Mia Couto, traduction mienne)

jeudi 13 mars 2014

Photo : Martin Waldbauer

« Mais à présent notre sommeil s’est enfui,
notre rêve a pris fin et ce n’est plus l’aube.
Midi est au-dessus de nous, et notre demi-éveil
est devenu plein jour.
Nous devons nous séparer.
Si au crépuscule de la mémoire nous devions
nous rencontrer encore une fois, alors nous
parlerons ensemble à nouveau et vous
me chanterez un chant plus profond.
Et si nos mains devaient se rencontrer
dans un autre rêve, nous dresserons alors
une nouvelle tour dans le ciel. »


(Khalil Gibran)

lundi 10 mars 2014

fleur fermée à bourgeonner…

Photo : Ursula I Abresch

J’ai, parfois, envie de t’écrire. Je ne sais pourtant pas si je peux, je ne sais pas si je devrais.
(Faut pas donner de la matière pour être accusée derrière d’harcèlement…)
Je sais que tu ne m’appartiens pas, ni moi je le souhaite. Puisque je sais très bien des biens que je possède : ton regard avec le mien, nos moments et tout échange, si magique et intense qui n’ont même que de sens qu’entre nous deux. Ah, ces petits bonheurs que ta présence et que ton existence m’apportent ! Même s’ils semblent être des rêves, même s’ils nécessitent encore beaucoup à être dévoilés, découverts, explorés… !
Et je me sens ainsi, peut-être pour si peu, tellement riche et heureuse ! Et je garde avec moi, même seulement en souvenirs, le (ton) sourire le plus beau, le (ton) regard le plus profond, qui même simplement en pensée me font toujours sourire, rêver, vivre ! … Et pardonne-moi de mes maladresses… Peut-être je suis ainsi, un peu comme ça : fleur fermée à bourgeonner… ! …


-Kamra Malka-

Ah, ton regard !



Je sais, mon amour décharné,
Je sais que ton corps grêle
Et toute matière qu’il adhère
Ne m’appartient pas
Ni ta chair ni ton âme
Ah, mais ce regard,
Ce regard qui s’avère à chaque fois
Qu’on se mêle, qu’on se croise ;
Ni Dieu ni aucune femme ne me volent !
Celui-ci n’est qu’à moi,
Il n’est qu’à nous
Que même toi
Malgré tout silence
...Ne le perds pas !

-Kamra Malka-


                                                              

mercredi 5 mars 2014

Ah, le sommelier...


Ah, le sommelier…
S’il pouvait faire partie de nos vies…
Dans cette nouvelle réelle aventure
Au-delà de mes rêves
Et dans toutes ses dimensions…
Ici, ailleurs,
Partout et n’importe où…
Accepterait-il ce défi ?
Aimerait-moi-t-il,
Comme j’aime 
...sans fin...
à lui ?


-Kamra Malka-

samedi 1 mars 2014

lentement je refais surface

Photo : Rolan A. Diapari

« Lentement je refais surface
Fin de l’hiver une histoire qui s’efface,
Doucement je remplis l’espace
Quand je vois la mer je ne bois plus la tasse,
C’est comme ça que j’oublie
Qu’c’est toi qui m’as volé ma vie,
Quelquefois je m’ennuie
Alors j’vais danser sous la pluie

Du lundi au dimanche mise à nu
Mes jours sont des nuits blanches ».


(Mise à nu, de Mickaël Furnon pour Pauline Croze)