mercredi 25 décembre 2013

Photo : Asit

« Le meilleur cadeau de Noël
Vient en forme de semence
Grain de poème
Dans le ventre
De la femme demoiselle
De l’humanité
Viendra bientôt remplir
La maison, la vie, le quotidien… » 

(Bianca Velloso, traduction mienne)

le temps d'aimer


Et dans une nuit froide
Dans ce bar à vin
Ses regards se sont croisés
Et pour la première fois
Leurs sourires se sont accrochés
S’il a fallu un peu de temps
Pour le premier pas
Jamais les sentiments et les émotions
Ont été si forts et intenses
Qu’à la croisée de leurs vies,
Leurs rencontres, leurs passions…
Si les doutes et les peurs
Ont peut-être marqué
Cette aventure
Jamais une autre chimie
A été si attirante et vive !
Elle l’a vraiment aimé…
Et peut-être lui aussi…
Et puis… tout est partie…
Tout est fini… ?!
Il a choisi de l’oublier
En se munissant de tout orgueil,
Et de l’indifférence…
Elle a décidé de suivre une autre vie…

Elle est heureuse, même si dans sa tête
Ceci paraît toujours tellement con,
D’effacer ces émotions si profondes…
Lui, il est peut-être aussi heureux,
Ainsi on le souhaite…
La chimie était-elle éphémère ?...
Oui, c’est ce qu’il dit
Mais ils n’ont peut-être pas eu
L’occasion de s’aimer par complet
D’avoir le temps pour se connaitre
Et se comprendre…

Le temps, le temps…

Et aujourd’hui c’est peut-être déjà trop tard
Mais ce que l’avenir lui réserve à elle
Est beaucoup plus grand, vrai et profond
Un amour tout craché
Sincère, pur, inconditionnel, éternel…


-Kamra Malka-

mercredi 6 novembre 2013

Ah, le caviste...


Ah le caviste,
le caviste,
ce sommelier

Aimera-t-il
au moins mes vins
si non pas
mes yeux ?

-Kamra Malka-

dimanche 13 octobre 2013

La fierté

Photo : Jason P

Son regard est chaleur qui me chauffe le cœur. Ah, qu’il est encore beau et attirant ! J’aurais pu dire oui et me perdre à nouveau dans ses silences, me fondre à sa chair comme nous faisions auparavant. J’aurais pu revivre ces moments inoubliables, d’intense passion et complicité. J’aurais pu, pour quelques minutes ou heures, retrouver ce bonheur prodigieux ! Et c’est tout ce que mon cœur voulait, croyez-moi. Mais j’ai dit « non ». Comme un ex-toxicomane dit non à la drogue. Serais-je guérie de cette dépendance, de cette obsession, qu’est d’aimer le sommelier démesurément ? Je l’aime encore, sans doute, mais je ne peux plus accepter d’être aimée à la moitié… Même si son regard, depuis ce soir, est resté collé à mes pensées et que mon âme ne fait que l’aimer encore plus… Il faut mettre de l’ordre dans la baraque, le cœur ne peut pas être toujours le chef !!

-Kamra Malka-

samedi 12 octobre 2013

Crois-moi

Photo: Coltrane Koh

J’ai pourtant dit
Je suis « quelqu’un »
Peut-être un peu étrange
Crois-moi

Et tu veux
Ne plus rien
Entendre

Et tu fais même semblant
De m’être si indifférent
Pauvre de moi…

Et maintenant je veux partir
Bien que je ne souhaite pas la fin
Crois-moi


-Kamra Malka-

Mon voyage


Et quand le temps couvrir mes cieux
Avec de l’eau impure de ton attente
Et que tes lèvres deviennent deux marges
L’une bramant trêve, l’autre pleurant pour tempête
Je reviendrai, de corps et d’âme, je reviendrai
Et pour toi je suivrai mon voyage
Je naviguerai entre tes bras et tes secrets…


-Kamra Malka-

mercredi 25 septembre 2013

Le sommelier...


Sers-moi de tes vins,
Conseille-moi dans ce champ,
Que tu domines sûrement !
Je suis certaine de tes dons !
Ah, que je t’aime tellement !
Sers-moi ! Sers-moi !
De « mémoires », d’« espérance »,
De « gourmandise », d’« élégance »,
D’« émotion », de « pensées »,
D’« humeur vagabonde » !
Sers-moi !
Que des vieux « amants »
Auront encore sans doute
Beaucoup d’« inattendu »,
Une pointe d’« étincelle »,
Et de la « félicité blanche »
A en mourir !


-Kamra Malka-

dimanche 22 septembre 2013

"Arrête de penser à moi..."

Photo : Dawid Lozinski

J’arrêterai de penser à toi, mon amour, le jour où un autre regard troublera mon cœur, peut-être, ainsi comme ce fut quand nous nous sommes rencontré. Je t’assure que ce n’est pas une question de volonté, puisque depuis longtemps j’essaie de t’oublier. 
Faire d’autres choses, rencontrer d’autres gens, faire ce que j’aime, découvrir d’autres paysages, écrire ma thèse… ! C’est ça la formule ? Je pars donc sur mon terrain de recherche, cet endroit dont je suis aussi folle amoureuse, pour faire des photos. Les vignes, le soleil, les vignerons, les sourires, le vin, la nature… ! Tu es pourtant caché dans tous les détails… Une simple blague me fait voir ton sourire, réentendre ces conneries que tu me racontais pour me voir rire… Un bon vin dégusté avec bonheur me ramène tous ces souvenirs de nous deux à chercher et à découvrir des vraies œuvres d’art d’ici et d’ailleurs… Le chemin de la maison me fait penser à chaque fois que tu me ramenais, qu’on discutait dans la voiture… je mets donc la radio pour penser à autre chose. C’est pourtant une chanson d’Arthur qu’on a écouté plusieurs fois…
J’accepte finalement l’invitation de celui que depuis un temps essaie de me conquérir. A la fin, il paraît être une très bonne personne : respectueux, divorcé, père d’une belle fillette, travailleur, romantique, guitariste… Pour ma surprise, c’est toi que je vois dans son regard. Je me laisse donc emballer, et je pense à toutes ces fois où tes lèvres ont touché les miens. J’ouvre pourtant les yeux et ce n’est pas toi. J’arrête et tout de suite je m’ennuie. Je me rends compte de l’erreur, encore une fois, que je suis en train de faire. Je pars tout de suite et je m’enfonce sur ma thèse. Mais tu es derrière chaque page, chaque mot, chaque soupire… Alors j’écris dans ce mon univers en essayant de te sortir de mon esprit, de mon âme, de mon corps… 
En vain. 
Ce n’est pourtant pas écrire que me fait penser à toi. Quand j’écris, c’est que depuis bien longtemps ta présence immatérielle ne me laisse pas tranquille…
« Moi, maintenant – que je dénoue !
Je ne pense même plus à toi...
Mais est-ce que je ne laisse jamais
De me rappeler que je t’ai oublié ? »
(Mario Quintana, traduction mienne)


-Kamra Malka-

vendredi 20 septembre 2013


« La valeur des choses n’est pas dans le temps qu’elles durent,
mais dans l’intensité avec laquelle elles se produisent.
C’est pour cette raison qu’il existe des moments inoubliables, 
des choses inexplicables et des personnes incomparables ».


(Auteur inconnu, attribué pourtant souvent à Fernando Pessoa)

mercredi 18 septembre 2013

Envoutement

Photo : Lina Ianeva

J’ai été prise par un sortilège
Passe le temps, passe la rage
C’est encore toi qui me naufrage
Dans la lumière de tes yeux, si distants,
Je me perds encore et encore.

Pourquoi et comment ?
N’aurait-il pas un remède
Qui me libère de ce piège
Quest de t’aimer sans florilège ?

Je reviendrai encore à nage
Pour qu’un jour encore tu sois
Mon seul et unique privilège.


-Kamra Malka-

lundi 16 septembre 2013

Cette partie de moi...


Et à chaque nouveau jour, dès bien tôt à l’aube mais encore jusqu’au coucher du soleil, il y a une partie de moi qui insiste à ne pas se lever. Pour faire ce que je fais à chaque jour, qui n’est que mécanique et un petit peu intellectuel, il n’y a pas de problème qu’elle reste comme ça, solitaire, perdue, vide, absente… J’aurai même bientôt fini ma mission ! Mais et après… que deviendra-t-elle, cette petite parcelle de moi que tu as simplement abandonné, … malmenée, déchirée, jetée à l’ombre du silence et de l’indifférence… ? Était ce la lumière de tes yeux le combustible pour ses belles journées ? Ah, ce vide qui est encore là de l’absence de ton regard, de ton sourire, de tes câlins ! Que m’aurais-tu encore laissé des miettes et des fantasmes de notre amour ? … Aurait-il vraiment existé, cet amour ? Ah mon amour, qu’as-tu fait avec le « reste » de moi ? Et quand est-ce qu’elle apprendra, cette partie de moi, qu’il ne faut jamais aimer celui qui ne l’aime pas ??!!

-Kamra Malka-

lundi 2 septembre 2013

Chemin

Photo : maahno

Je  –déjà-  ne t’attends plus
J’avance des pas plus sûrs
Et ton cœur  –déjà-  ne m’intéresse plus
Je garde seulement ton regard
Histoire de m’apaiser l’âme
Qui, bête et folle, a peut-être confondu l’amour
Et reste donc encore un peu indocile

Je sais pourtant où je vais
Chemin heureux et salutaire
E là…
Ni Benoit, ni Tony,
Ni Louis, ou Miguel…
…ni toi.


-Kamra Malka-

lundi 26 août 2013


"Et Pourquoi Pas ?, Un Peu de Toi, beaucoup
                  d'Espérance et du T'EM T'EM à la folie... ?"

Et pourquoi pas ?







Le cadeau de l'ombre

Photo : Monique

J’ai embrassé quelques fois l’ombre, c’est vrai. Mais c’était pour découvrir que je vis dans un plan divin, si important et si vital pour ma propre évolution comme pour l’évolution de l’humanité. Ainsi comme une fleur de Lotus naît dans la boue, nous avons besoin d’honorer aussi les parties les plus sombres de nous-mêmes, et aussi nos expériences les plus douloureuses, parce qu’elles nous permettent de retrouver notre plus belle renaissance.
Nous avons parfois besoin d’un passé turbulent et boueux, de la saleté de la vie humaine – de la combinaison de chaque blessure, chagrin, perte et ou désir non réalisé, mélangée avec chaque joie, succès et bénédiction, pour nous donner de la sagesse, de la perspective et nous conduire à rentrer dans la plus magnifique expression de nous-même. C’est celui-ci le cadeau de l’ombre !
Mon esprit me dit que le mal est mauvais, que le bien est bon, et que jamais nous pouvons être tout ce que nous avons rêvé. Mais, si mon ombre pouvait me parler, elle me dirait le contraire. Elle me dirait que la lumière la plus radieuse seulement peut briller quand nous avons accepté l’obscurité. Elle me calme en m’apprenant qu’il y a de la sagesse dans chaque blessure. Elle me montre que la vie est un voyage magique pour faire la paix aussi avec l’humanité comme avec ma propre divinité. L’ombre me dirait que nous méritons plus, que nous sommes importants, que nous sommes plus de ce que nous pouvons rêver et qu’il y a toujours de la lumière à la fin du tunnel.
Il faut avoir confiance que si nous faisons tout ce qui est nécessaire pour nettoyer le passé et assumer notre souffrance, nous trouverons nos bénéfices particuliers, l’or dans l’obscurité. Si nous donnons de l’opportunité à l’Univers, il nous donnera plus de ce que nous pouvons imaginer. Chaque personne vient au monde avec une mission différente, et c’est à nous de la jouer. A partir de cette perspective, après avoir embrassé mon ombre, je m’aperçois que tous les événements de mon passé m’ont donné l’opportunité d’apprendre, de grandir, de changer et d’explorer.

-Kamra Malka-

vendredi 23 août 2013


« Si seulement tu savais
   L’importance d’aimer
    Alors l’univers arrêterait de s’enfuir
     Et reviendrait te chercher
      Parce que au commencement
       Au commencement
        Nous ne faisions qu’un! »

(Le Souffleur de Sons)

jeudi 22 août 2013

Renaissance

     
Photo: tomeda


     Au fond, ce n’est pas vraiment important de savoir d’où je viens ou où je suis, mais plutôt où je veux aller et où je peux arriver, et aucun vent n’est favorable quand je ne sais pas où je veux y aller. Et la liberté c’est justement quand je prends conscience que je suis l’auteur de ma propre existence, en assumant les choix que j’ai fait, et ceux que j’ai laissé de faire. En me laissant mourir pour renaître.

     Il n’y a pas ce qui passe, il n’y a pas celui qui passe, il y a seulement un passage, et la tristesse m’aide à vivre le deuil, laissant mourir, laissant partir, pour pouvoir renaître. Le problème c’est que tous veulent renaître, mais personne ne veut mourir. Il faut être capable autant de célébrer l’existence avec la joie de vivre, de danser la vie, mais aussi avec ce qui nous rend plus humains, que c’est l’être capable de pleurer. Nous ne naissons pas humains, nous devenons humains ! Je pense en ce que je vis en ces moments, dans ma naissance, me prendre dans mes bras, prendre cette vie, ce mystère, cette innocence, ce potentiel. C’est quelque chose qui m’apporte une contemplation, un moment dédié, une dévotion, une tonalité spirituelle, un nouvel apprentissage, un nouveau regard, une voix silencieuse, un pas vif et un chemin simple. D’une stupéfaction inépuisable qui peut m’enchanter et qui peut propulser les voies interminables qui projettent ma vie, mon regard devant moi-même. Avec tout ce que je découvre et que j’apprends à sentir, j’ai aujourd’hui envie de vous dire combien c’est bien de vous aimer et de vous avoir rencontré, que même si nous restons distants et en silence, je sais que nos cœurs seront pour toujours entrelacés. Cela me porte du bonheur surtout dans ce moment, dans cette nouvelle naissance, cette résurgence, ce « revenir à revoir ».

     Qu’ils se passent les jours, les heures, les mois et les années, qu’ils mûrissent les illusions de la vie, et qu’elle poursuive toujours divisée entre compensations et mésaventures. Et que ma chair étant aussi plus mûre, je puisse vaincre les obstacles de la vie ou les pertes, mieux de que prendre tout par vaincu. Que je veuille d'abord la venture que l’aventure, dans la mesure où la tempe se blanchisse et devienne tendre la fibre qui était dure. Et avec tout cela j’apprends à honorer la réalité comme elle est, découvrant qu’elle est contradictoire, qu’elle a des dimensions aussi de sombre, de violence  de déstructuration. Et que ceci est partie de l’être humain et est partie de la réalité. Mais que simultanément il existe aussi la dimension de l’ordre, de la beauté, de la grâce, de la bonté, de l’amour et du soin. Parce que les problèmes peuvent être guéris par la vie elle-même, parce que normalement la vie guérit la vie.

     En assumant avec honneur cette réalité, je laisse d’avoir peur de la dimension de l’ombre et j’embrasse avec joie la dimension de la lumière qui mène vers moi. Équilibrer ces deux dimensions pour naviguer dans la vie avec souveraineté, sans succomber l’ombre, mais aussi sans me magnifier seulement avec la lumière. J’essaye d’apprendre à assumer tout cela avec humilité, avec légèreté et avec sérénité. Et le résultat de tout cela c’est la liberté, la mienne et aussi votre liberté intérieur. Et cette liberté n’a pas de prix. Et son autre nom c’est le BONHEUR. Merci à vous qu’aujourd’hui font partie de mon monde qui se construit loin, mais dedans et avec vous !

                                     -Kamra Malka-

vendredi 16 août 2013

La fureur des dieux

Photo : Detlef Koertge

Les dieux jamais ne me pardonneront. Ainsi comme Miguel, Louis, Benoît ou Tony… Car à toi j’ai construit un piédestal parsemé de rêves, au-delà des cieux, dans les courbes tordues de mon destin, in absentia du temps, dans mon désert. Devant toi, mon cœur, à genoux, s’exhausse en Soleil. Ma prière si singulière, c’est le silence de ton nom. Et toute mon âme, à toi, j’ai offert ; pour t’aimer au-delà de la frontière de la vie, à la lisière du monde et sous la fureur des dieux, dans l’intime désert de ce que tu es.


lundi 12 août 2013

Ce qui change


Oui, je changerai de vie, ainsi comme changent les mois, les jours, les heures… Mais je ne peux pas changer le cœur ! La motivation… oui, ça se change aussi. Lui, le même têtu, insistant, orgueilleux. Moi, presque pareil… têtue, insistante, accordante.  Je l’aimerai toujours. Il refusera toujours. Les sentiments sont les seules choses que personne ne me peut voler. Et il faut toujours garder les bons sentiments. Non, je ne perds rien. Je changerai seulement de vie. Et c’est peut-être mieux comme ça…

-Kamra Malka-

samedi 10 août 2013

L'art d'aimer




En n’ayant plus de réponse,
Ni de vie, ou quelques restes de rêves
Dans ces tes yeux si jolis,
Demain je m’en irai
A l’autre côté du monde
Où je renaitrai et j’apprendrai plus
Sur qui je suis vraiment.

Parce que de moi, toi non plus
Tu ne connais pas
Et si même toujours ici je t’écris
Je vois que tu n’en sais rien
Ou peut-être encore moins
Et peut-être ne plus jamais
Tu me reconnaitras.

Je suis être distant
Pont entre un passé épargnant
Rosée au bout de mes rêves
Âme qui ne t’oublie
Je suis aussi chemin futur
Long, lent, parfois même détournement
Et quoiqu’imparfait, avec cet amour vers toi
Je le trace encore, dans les sentiers mûrs
De mon illusion.

Je veux seulement que tu lises mes vers
Et que tu saches que j’existe.
Et que tu ne méprises pas mon amour
Ou alors le rien que je suis.

Alors sers-toi de mes poèmes
En plateau grossier et sans couverts
Les vers nécessitent d’être savourés avec les doigts.
Et pardonne-moi l’inconséquence
De chercher dans l’indicible du sol de ton intellect
La sève éternelle, inépuisable…
Pour les racines de mon propre cœur !

Et en n’ayant pas de fin tout cet amour,
Mais encore plus de vie et de rêves,
D’espoirs et de désirs
Dans mon cœur aussi joli,
Après-demain je reviendrai
Pour retrouver les nouveaux rêves
Dans tes yeux profonds
Ce jour-là, après toutes les tempêtes,
M’accorderas-tu un petit moment,
Rien que pour une pause-café ?


-Kamra Malka-