mercredi 24 avril 2013

Tout est à place ?


Photo : Mister Solo


« Tout est à place », m’écrit-il… S’agirait-il d’une expression française dont je ne connais pas le sens ? Qu’a voulu-t-il me répondre ? … Cela me fait pourtant penser au fait de que tout va bien, que tout ce qui se passe (inclus la condition humaine – et de la planète) est naturel, c’est-à-dire, que tout « évolue » selon les « lois » de la nature. « Non, tout n’est pas à place ! », réponds-je consternée, refusant accepter que les inégalités sociales, les dévastations sur les environnements et tous les déséquilibres sur la planète soient tout à fait normaux, naturels ! Je refuse à croire que l’homme soit si avare, si sordide, égoïste et « bête » en même temps ! Mais peut-être il a bien raison… Tout ceci est naturel (puisque l’homme n’est qu’une partie intégrante et inter-retro-relationnel du système) !… 
Mais ça pourrait l’être autrement… Il ne faut pas qu’on oublie que ce système complexe n’est pas simplement matériel et physique. Il est en même temps symbolique, spirituel, immatériel ! Et s’il y a quelque chose (ou « pas chose ») qui « n’est pas à place », quand je réponds, il s’agit surtout de la pensée et du « cœur » des hommes ! C’est ceci, pour moi, que nous a amené jusqu’ici, dans une situation bien « chaotique » globalement, depuis que nous distinguons et séparons toutes les choses, qu’on « s’autonomise » par rapport à notre milieu. On perd tout repère, on désenchante le monde ! 
On ne peut pas séparer les choses, puisqu’il y aura toujours des relations qui les connectent, ainsi comme l’homme ne pourrait pas être autant égoïste (notamment aujourd’hui où nous sommes tellement nombreux), puisque nous sommes tous partie d’un ensemble unique et indissociable, en constante évolution. Et c’est surtout notre forme de penser et d’agir dans le monde qui a défini cette évolution qui a influencé notre forme de penser et d’agir dans le monde, dans des mouvements plutôt de « feedbacks de renforcement » (c’est-à-dire négatif, au contraire des « feedbacks de balance », qui réguleraient le système). C’est-à-dire, cette évolution nous a mené à être encore plus individualistes. La question donc que je me pose et qui me trouble, puisque « la pensée et le cœur des hommes n’est pas à place », c’est s’il est encore possible de changer la pensée et le cœur des hommes…

                                Kamra Malka

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