mardi 14 mai 2013


Mon cher Olivier C., 

Ça fait quelques jours que je n’ai pas de tes nouvelles. Cela me serre un peu le cœur, mais je dois me contenter à imaginer et à souhaiter que tout vas bien, que tu vas bien. Depuis quelques jours je passe des moments d’introspection, de grisaille et de solitude. Mais attention, ce n’est pas que je me plains – loin de là –, ces moments sont aussi importants pour la connaissance de nous-même et de rénovation spirituelle.

Depuis mon enfance j’ai toujours eu du mal à accepter les choses dont je ne comprenais pas. Au début les réponses étaient plus faciles et trouvables, comme pourquoi 2+2 = 4… Les questions ne se sont pourtant jamais arrêtées et, au contraire, elles se sont chaque fois plus complexifiées. Et quand ces doutes se joignent à des ressentis et des désirs, l’acceptation est encore plus difficile ! Exemple : parce que je voudrais un monde plus juste, j’ai du mal à accepter les inégalités.

Peut-être c’est un peu ce qui s’est passé entre nous. Bien que notre histoire m’ait fait du mal, elle m’a aussi fait beaucoup du bien. Et parce que je te crois au fond de toi une très belle personne (même si je ne comprends encore pas quelques attitudes – tu dois avoir certainement tes raisons), parce que nous avons vécu des bons moments ensemble ; et que nos âmes se sont rencontrées quelque part, dans un espace de temps qui est peut-être déjà passé ; je ne pourrais jamais t’haïr ou t’être indifférente.

Ainsi, dans ce mon refuge, dans ce mon espace poétique et illusoire, parce que l’écriture a toujours été ma thérapie et ma plus fidèle amie, je continuerai peut-être à te rencontrer, en pensée et en vers. C’est où je pose mes espoirs et mes désirs, mes rêves, parfois aussi mes chagrins et mes inquiétudes, pour pouvoir ensuite retourner à la vie réel, ré-énergisée et finir mon travail.

Une autre thérapie, que tu connais bien, c’est la lecture. Je viens de passer de nouveau à la bibliothèque à la recherche de « Les Lisières » d’Olivier Adam, dont tu m’avais parlé. Encore une fois je ne l’avais pas trouvé, mais je dois maintenant une tablette de chocolat noir à la documentaliste qui l’a trouvé pour moi. A mon tour de t’indiquer un roman, le dernier que j’ai lu : « L’accordeur de silences » de Mia Couto. Je l’adore !

Une belle et tranquille semaine à toi !

Je t’embrasse,

Kamra Malka

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire