Photo : Martin Marcisovsky
Il avait décrété, dans son cœur et dans
sa vie, la mort de tout sentiment capable de lier leurs corps ou leurs âmes. Ni
amour, ni haine. De cette loi, ni regards ni paroles ne devraient se croiser. Il
restait donc toujours muet et immobile dans sa présence, comme un corps sans
vie, comme une âme sans rêves. Ni désirs, ni espoirs. Ne serait-ce que pour
éviter toute sorte de trébuchement dans son cœur. Parce que quand les regards
se croisent, le silence parle, ou presque, en allumant un petit quelque chose
au fond de leurs poitrines. Pour elle, pleine de rêves et des désirs, ce fut sa
propre mort. Plus jamais ils s’aimeront, toute envie est disparue, faute de
vouloir se comprendre.
-Kamra Malka-
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